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Artiste et auto-entrepreneur ? C'est possible !

Lorsqu'un chanteur, un musicien ou un auteur/compositeur envisagent de se professionnaliser, la question du statut juridique arrive très rapidement. Dans cet article, les principaux statuts liés au monde de la musique seront évoqués avec une attention particulière sur celui d'auto-entrepreneur, minoritaire, mais pourtant avantageux.

Intermittent du spectacle

Le statut d'intermittent du spectacle est sans aucun doute le plus connu et le plus médiatisé. Il concerne les artistes de spectacle vivant, autrement dit les professionnels qui se produisent devant un public et qui vivent de cette activité. En quoi consiste-t-il ? Tout simplement à percevoir une allocation chômage afin de pouvoir vivre décemment en dehors des périodes de prestations scéniques (rares sont les artistes pouvant se produire chaque soir). Les interprètes et les musiciens peuvent donc prétendre à ce statut contrairement aux auteurs/compositeurs qui ne jouent pas sur scène. Pour être éligible, il est nécessaire d'être salarié en CDD avec un organisateur de spectacle et d'avoir travaillé au moins 507 heures l'année précédant la demande auprès de Pôle Emploi. A noter qu' un cachet équivaut généralement à 12 heures de travail, équivalence modulable en fonction de l'importance de la performance. Si le statut d'intermittent du spectacle apporte une relative sécurité financière, il conviendra moins aux artistes voulant assurer leur indépendance et échapper au salariat.

Artiste-auteur

C'est le statut dédié aux auteurs/compositeurs. Contrairement à l'intermittent du spectacle, l'artiste-auteur n'est pas salarié mais indépendant, et il lui est impossible de facturer l'interprétation de ses propres créations sous ce statut. Ce régime particulier lui permet seulement de vendre des musiques qu'il a composées ou des paroles qu'il a écrites à d'autres artistes ou à des productions diverses (films, comédies musicales, publicités...). Il s'adresse donc particulièrement aux compositeurs non-interprètes et apporte plusieurs bénéfices : une protection sociale équivalente à celle des salariés et des cotisations sociales moindres que celles des auto-entrepreneurs.

Auto-entrepreneur

Créer sa micro-entreprise en tant qu'artiste peut se révéler être avantageux sur plusieurs points. A l'inverse des intermittents et des artistes-auteurs, il n'y a aucune contrainte à exercer plusieurs activités en tant qu'auto-entrepreneur. Par exemple, un auteur/compositeur/interprète pourra facturer au nom de sa micro-entreprise à la fois ses concerts mais aussi les ventes de ses compositions. La conséquence directe est une liberté d'action beaucoup plus importante. De plus, les affiliés à ce régime bénéficient d'une exonération de TVA, d'un crédit de formation professionnelle, et d'un allègement des formalités administratives.

Peut-on cumuler les statuts?

Oui, et c'est précisément dans ce cas que créer une micro-entreprise s'avère être particulièrement intéressant. S'il n'est pas possible d'être à la fois intermittent du spectacle et artiste-auteur, ces deux statuts peuvent chacun se cumuler avec un statut d'auto-entrepreneur à condition que les activités de la micro-entreprise ne soient pas en lien avec l'activité artistique du statut principal. Plus concrètement, un chanteur ou un compositeur ont le droit de créer une auto-entreprise qui leur permettra de facturer avec plus de liberté leurs activités secondaires (cours de musique, formations, prestations techniques...). Cette façon de faire peut se révéler judicieuse pour conserver les avantages sociaux des statuts d'intermittent et d'artiste-auteur tout en développant sans limitations les savoir-faire annexes.