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Comment faire de bons arrangements ?

Si le travail de création pure est l'apanage du compositeur, celui de l'arrangeur musical consiste à sculpter un morceau de musique tel un tailleur de diamant brut. Dans cet article, on vous donne des conseils pour des arrangements au top !

Avoir une vision globale du morceau

En musique, l'étape de l'arrangement est le moment où l'on se focalise sur les détails parfois à un tel point qu'il arrive fréquemment que l'on en oublie le reste du morceau. La cohérence générale et l'âme même du titre peuvent alors s'en retrouver altérées. Il est donc important de prendre du recul, en faisant une pause par exemple, et de réécouter maintes et maintes fois le morceau entièrement pour évaluer la cohérence de l'ensemble. Il ne faut pas hésiter ensuite à se poser certaines questions : cette séquence de notes sur laquelle je m'acharne depuis des heures apporte-t-elle vraiment quelque chose ? Ne devrais-je pas tout simplement l'abandonner ?

Soigner les transitions

Les passages entre couplet et refrain, les ponts et autres transitions sont les moments idéaux pour exprimer sa créativité de par le large choix de possibilités offert : ralentir ou accélérer le tempo jouer avec les fréquences (mettre plus d'aigus, de graves...) augmenter ou baisser le volume, ou au contraire introduire un silence ajouter un nouvel instrument (un break de batterie par exemple) etc...

Travailler la structure

Penser à l'ordre des parties d'un morceau fait également partie de l'étape de l'arrangement. Combien de refrains ? Combien de couplets ? Dans quel ordre ? Serait-il intéressant de faire une outro ? Toutes ces considérations qui semblent évidentes n'en sont pas moins essentielles pour aboutir à une finition de qualité.

Créer du contraste

Une musique raconte une histoire. Et une histoire n'est intéressante que lorsqu'elle est parsemée d'aventures et de rebondissements. Il est donc pertinent d'essayer de varier l'intensité des différents segments. Un couplet doux et lent suivi d'un refrain plus rapide et explosif aura toujours pour effet d'attirer la curiosité et l'attention de l'auditeur. Chaque partie peut être associée à une « couleur » sans dénaturer la trame principale.

Eliminer le superflu

Il ne faut pas hésiter à enlever certaines pistes instrumentales inutiles. Chercher la sophistication à tout prix n'est parfois pas une bonne idée. Le plus important est de se demander si telle séquence musicale sert véritablement le morceau. Par exemple, inclure un solo de guitare très technique avec une avalanche de notes est-il judicieux si l'émotion et l'harmonie ne sont pas au rendez-vous ? Faire simple est très souvent efficace et facilite même le mixage. Une anecdote sur ce sujet concerne le célèbre chanteur Manu Chao. Lors de la création de son album Clandestino à la fin des années 90, il tenta de métisser sa musique latine avec des sons électro. Malheureusement, un bug informatique lui fit perdre tous les rythmes électro de ses enregistrements. Mais à sa grande surprise, l'album, dans cette version épurée, se révéla être bien plus mélodieux et efficace, et il fût l'un de ses plus grands succès.